Falun

Falun est un haut lieu d’extraction et de production de cuivre en Suède. Ce centre cuprifère a attiré de nombreux élèves pendant tout le 19è siècle et en fait ainsi le centre le plus visité de Scandinavie :

Carte du trajet de Léon Janet, 1883, J 1883 (717).

– Jules Antoine Vatinelle en 1839

– Charles Henri Gauldrée-Boileau en 1846

– Eugène Vicaire en 1861

– Edmond Nivoit et Raoul Perrin en 1864

– Marcel Bertrand en 1872

– Charles Alfred Oppermann en 1875

– Charles Lallemand en 1879

– Léon Janet et Henri Émile Roux de Bézieux en 1883

– Alfred Focqué et François Villain en 1886.

Charles Lallemand précise que Falun compte 6000 habitants en 1879.

Léon Janet note qu’en 1883, la ville de Falun compte 7000 habitants. Elle est “connue dans le monde entier pour ses mines de cuivre“. Falun est relié par le chemin de fer au port de Gèfle, situé à l’est, et à la ville commerçante de Göteborg sur la côte ouest.

Selon Janet, le gîte cuprifère a encore de beaux jours devant lui. Toutefois, “l’inexpérience des anciens exploitants” a causé de nombreux éboulements qui rendent l’exploitation périlleuse.

 

Croquis géologique des environs de Falun, Charles Lallemand, 1879, M 1879 (1002).
Croquis géologique des mines de Falun, Charles Lallemand, 1879, M 1879 (1002).

La mine se serait déjà effondrée en 1687, laissant un “abîme de 92 mètres de profondeur”.

Plan de la mine de Falun, Charles Lallemand, 1879, M 1879 (1002).

Sur le plan de Charles Lallemand, on observe au sud de la mine diverses infrastructures : l’habitation de l’ingénieur, des bureaux, un bâtiment dédié à l’administration, un autre à un laboratoire et les habitations des surveillants et des maîtres-mineurs.

 

Le travail dans la mine

La majorité des galeries de la mine doivent être boisées à cause du risque d’éboulement. L’emploi de la dynamité donne des résultats satisfaisants. On extrait 60 tonnes de minerai par jour en 1883. 110 ouvriers travaillent à la mine. La journée de travail de 18 heures est divisées en deux postes de 9 heures chacun dont le deuxième se termine à minuit.

Vue en coupe du sous-sol de la mine de Falun, Charles Lallemand, 1879, M 1879 (1002).

 

La préparation mécanique

Falun a longtemps suivi le procédé classique : on grille le minerai qui est réunit en tas. On fond le résultats du grillage dans une cuve pour obtenir une matte (produit insuffisamment pur). Cette matte est à nouveau grillée et fondue. On obtient ainsi du cuivre noir qui sert à obtenir le cuivre qui sera vendu.

Marcel Bertrand écrit en 1872 que la préparation mécanique de Falun “est une des plus complètes qui existe actuellement en Europe“.

Plan de l’atelier de Falun, Charles Lallemand, 1879 M 1879 (1002).

En 1869, Falun fournissait 2250 tonnes de cuivre. Dix années après, le centre ne produisait plus que 700 tonnes sur un total de 900 pour tout la Suède. Sur ces 900 tonnes, 300 à 500 sont consommées dans le pays et le reste est exporté. L’industrie principale qui se sert du cuivre est la chaudronnerie.

La concurrence des mines australiennes et américaines ont causé du tort à la production de cuivre suédoise. Charles Lallemand voit dans la nouvelle méthode introduite dans la préparation mécanique redonne à Falun un niveau de prospérité proche des années précédentes.

La zone d’exploitation minière autour de la célèbre “Montagne de cuivre” de Falun a été inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO en 2001.